LE PROVERBE DU JOUR
Marches du matin, chagrin
Marches du soir, costard
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Sinon, ça démarre doucement:
Les trois singes (Nuri Bilge Ceylan) et Conte de Noël (Arnaud Desplechin), deux films de réalisateurs dont leurs précédents titres m'ont fait davantage impression, mais quand même deux films assez virtuoses sur certains plans (mais pas tous). Bon, je sais pas, c'est sûr, j'aurais aimé les aimer davantage. Donc encore du temps pour me faire une opinion plus nette à leur propos.
Walz with Bachir (Ari Folman), quoiqu'imparfait, paraît paradoxalement moins inégal. Forme hybride du documentaire animé (mais en fait, pas différent d'un docu-fiction en dessins: majeure partie d'interviews contrebalancées par des scènes "reconstituées"). Mais ce qui est très fort, c'est l'irréalité que cela produit, rejoignant l'extériorité à soi-même ressentie par ces jeunes gens transformés en complices de la barbarie, et qui ont préféré refouler. D'où aussi, travail de parole et approche psychanalytique de l'auteur (et partant de son pays ), mais le plus intéressant est ce que cela produit dans la forme même de l'animation très paradoxale. Incroyablement soignée sur les visages et les expressions (et qui semble parfois donner une matière à la parole qui sort difficilement des bouches) et beaucoup plus saccadée sur les scènes d'action, rejoignant la violente sécheresse du manga. Et puis, à l'instar des Vietnam movies scandés par les Stones ou les Doors, le film regorge de tubes rock israëliens dont les paroles évoquent frontalement la guerre du Liban. Je ne sais pas si elles sont d'époque ou si elles ont été écrites pour le film, mais rien que ça, c'est assez saisissant.
2 commentaires:
J'imagine que le nombre de mini-cameras persos ou de portables en mode video est encore plus important qu'à un concert parisien...
C'est que chacun est son média.
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