vendredi 6 mai 2016

Musicless

Elles ne sont pas toujours réussies, les musicless videos de Mario Wienerroither, mais quand elles le sont, ça donne des vrais moments réjouissants où le mix de chorégraphies et d'onomatopées atteint une certaine légèreté potache et absurde (voir Bowie et Jagger).

L'une des plus étonnantes est celle du Hello de Lionel Richie :



Sans la musique, l'inconscient de la narration du clip saute aux yeux. La bluette est remplacées par une pure histoire de harcèlement, presque dans la descendance de De Palma. Comme le dit un commentaire You Tube : 

" A disenchanted community college tutor becomes obsessed with stalking and harassing a blind student, whils simultaneously pursuing a romantic relationship with her. She creates a sculptured likeness of him as a gift, and is about to present it to him when her stalker reappears. In terror, she confronts him - only to discover that he possesses the same features as her tutor. Suffering from a form of Stockholm syndrom, she breaks down and submits to his depraved psychological domination." It is the best 80s psychological thriller they never made !"

Tenons-nous là peut-être un jalon involontaire du thriller psychologique des eighties ?

Mais surtout, ces musicless videos me rappellent encore le souvenir d'un cinéaste oublié, Hal Hartley, qui dans Surviving Desire (1993) inventait une danse de chat et d'équilibriste, tout ça sans musique et avec quelques chuchotements, bref inventait déjà sa "musicless dance" :




Hal Hartley, déjà maître des séquences dansées, est peut-être finalement le chaînon manquant entre Godard et les memes internet. Ca lui confère sa place, sa place à part dans l'histoire du cinéma.

Maquette de film

J'ai tourné un film avec des superstars.
Comme il y a une montée de travelator dedans, il n'a plus besoin de faire la montée des marches.




jeudi 31 mars 2016

Réalisme / Réalitisme

Rebonjour depuis si longtemps....

Pour ceux que ça intéresse (et qui ont 87 minutes devant eux), voici l'enregistrement d'une conférence donnée il y a quelques mois à la Cité de l'Architecture à l'invitation de l'agence TVK.

Sous le titre réalisme / réalitisme, j'explore comment le cinéma explore différents degrés de réalité dans sa représentation de la ville et de l'architecture.

Avec des exemples tirés de Quentin Dupieux (Réalité), Marco Ferreri (Touche pas à la femme blanche), Tsai Ming Liang (Journey to the West), Jia Zhang Ke (The World), Abbas Kiarostami (Le vent nous emportera) et Frank Perry (The Swimmer).