Suite à l'affaire du décrochage de l'installation-démontage-du-discours-présidentiel" ("Travailler/Gagner/Plus/Moins"), un rapide tour sur le site de l'artiste Ko Siu Lan m'apprend qu'elle est l'auteur de ce panneau de signalisation :
ce qui pourrait faire d'elle l'une des inspiratrices involontaires de cette stupéfiante campagne de pub :
(photo via nitot sur Flickr).
Mais plus que tout, avec ces deux "affaires", on se dit que John Carpenter dans They live (1988) avait déjà tout prévu. Sur la nudité de ces slogans, le choc de leur impact urbain et leur contenu latent de rappel à l'ordre , on lira donc avec intérêt cette pertinente analyse.
Dans le même temps (c'est-à-dire il y a presque trois semaines), le chantre du "stop thinking" cinéma, aka Gaspar Noé, faisait sa réapparition sur le Net avec un teaser-générique bardé de noms-slogans de son croquignolet dernier opus (Enter the void).
Dans le même temps (c'est-à-dire il y a presque trois semaines), le chantre du "stop thinking" cinéma, aka Gaspar Noé, faisait sa réapparition sur le Net avec un teaser-générique bardé de noms-slogans de son croquignolet dernier opus (Enter the void).
Bon, le film, mouaif, mais je dois avouer une faiblesse (coupable, ô combien coupable) pour cette ligne de coke visuelle, ce déferlement de mots stupides qui en 80 secondes en typographies sous acide (et vraisemblablement sous influence Peter Tscherkassky) me transmet infiniment plus la transe de la nuit tokyoïte que ne le font les 2h40 du soit-disant film-trip qui doit suivre ce générique. Ou l'on perçoit finalement l'hypnose de la mégalopole davantage dans le scintillement déréglé des néons et des inscriptions que dans l'espace urbain. C'était déjà la très forte sensation procurée par :
4 commentaires:
Toute l'horreur de l'époque résumée en une seule pub! Chapeau!
Le film le plus con de l'année dernière sort bientôt en salles ?
Chouette ! Les occasions de rire sont tellement rares...
Reste que le teaser est très joli...
Pour moi, l'extrait est très (trop) proche du clip de Justice, DVNO réalisé par So Me :
http://www.youtube.com/watch?v=50BBNZ-ejjU
Je ne connaissais pas ce clip de Justice. Oui, c'est vrai que la parenté est évidente, mais les référents et les évocations que ces deux vidéos font naître me paraissent assez différentes.
Quant au Gaspar Noé, je ne pense pas que j'irai le revoir, mais je persiste à penser qu'entre les réactions extrêmes qu'il provoque (sommet de bêtise ou objet de fascination ?), il y aurait une troisième voie. Est-ce un film désespéré ou désespérant ? Libre dans ses expérimentations ou totalement aliéné par son propre système ? Je me pose parfois la question, mais en même temps, je ne l'aime pas assez pour aller plus loin.
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