Premier temps, premier mouvement : Un enfant refuse de remettre les pieds à l'école parce qu'on y apprend "que des choses qu'[il] ne sait pas" :
En râchachant (Straub et Huillet 1982)
Deuxième temps, deuxième et troisième mouvement : Ce que les enfants apprennent à leurs parents, c'est la comédie :
Peau de cochon (Philippe Katerine 2005)
Face à un cinéma largement infantilisé et à la plaie des mômes au cinéma, je repense souvent à ces deux bouts de films qui me paraissent de parfaits antidotes. Outre leur héritage commun du Vigo de Zéro de conduite (1933), j'aime leur ambivalence dans leur façon de se placer à hauteur d'enfant, mais sans mièvrerie et d'interroger cette position de manière philosophique. Délice de ces petites fables sur la transmission des savoirs et leurs pertinences. Délice aussi de voir que ce sont les enfants qui nous éduquent, i-né-vi-ta-ble-ment !
3 commentaires:
L'enfant Ernesto, en décidant de nommer subjectivement les choses, rend impossible son statut d'élève et ce faisant, se soustrait à l' emprise scolaire...et du coup, comme le dit lucidement sa mère au maître d'école : "Vous voyez le genre..."...
L'enfant Ernesto, en décidant de nommer singulièrement les choses, rend impossible son statut d'élève et ce faisant, se soustrait à toute emprise scolaire...du coup, comme le dit lucidement sa mère au maître d'école: "vous voyez le genre..."...
Très juste... et en même temps, la force du film est aussi d'esquiver la poésie facile et de faire un sort à l'insupportable "vérité qui sort de la bouche des enfants".
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