Certains se souviennent encore du nouveau Depeche Mode comme si c’était hier. Moi, cette période, c’est plutôt celle de mes débuts de cinéphile. Au risque d’aggraver mon cas…
Je me souviens donc :
- Que la pub ciné pour Hit FM plagiait un plan d’Excalibur (John Boorman 1981) sauf qu’à la place de glaives sortant de l’eau, il s’agissait d’antennes de radio.
- Avoir vu le même Excalibur à sa sortie au Gaumont les halles et n’en avoir gardé aucun souvenir, à part un autre plan où des vautours s’acharnent sur des yeux des pendus.
- Avoir revu le même Excalibur, sept ou huit ans plus tard, en cours de français et n’en avoir gardé comme seul souvenir que les scènes d’amour (armures pour les garçons, nuisette pour les filles) que la prof passait pourtant en vitesse accélérée parce que soit disant « le film était trop long pour tenir les deux heures de cours ».
- M’être aperçu, une certaine semaine que l’abréviation pour la carte familles nombreuses s’était transformée de « FN » à « Fa N » dans le Pariscope, sans doute pour éviter un malencontreux amalgame politique, mais que cette transformation n’avait pas été constatée dans l’Officiel des Spectacles.
- Avoir vu Chambre avec vue (James Ivory 1985) au Triomphe (ex UGC du même nom sur les Champs Elysées) entre une salle qui passait Neuf semaines et demie (Adrian Lyne 1986)… et une autre Emmanuelle (en quinzième année d’exploitation !) et avoir secrètement espéré des défaillances d’isolation acoustique entre ces salles.
- Avoir longtemps cru que le « english subtitles » que l’on pouvait lire dans le Pariscope sous l’annonce des horaires et du titre « Emmanuelle » signifiait en fait « subtilités anglaises », terme que je m’imaginais être au corps ce que le « french kiss » est à la langue.
- De Wim Wenders comme le seul invité ne riant pas aux blagues des Nuls sur le plateau de Nulle part ailleurs.
- Avoir tout adoré sans y comprendre grand-chose aux Ailes du désir (Wim Wenders 1987), sauf la musique de Nick Cave, que je trouvais vraiment atroce.
- Avoir attendu avec impatience la sortie de Bunker palace hôtel (Enki Bilal 1989) dont j’étais persuadé que ça allait être le meilleur film de 1989, et même l’un des meilleurs films de ma vie tout court.
De De New York Stories (1988) que j'attendais comme ne pouvant être que le meilleur film du monde puisqu'il réunissait Coppola, Scorsese et Woody... et de mon refus de finalement le voir après les premiers retours (trop peur d'être déçu).
- Avoir remarqué que le premier plan de Stalker (le film préféré de Jean-Louis Aubert, dixit une interview dans 7 à Paris) avait été plagié dans Bunker Palace Hôtel, ce qui fit nettement baisser la cote du film bilalien.
- Avoir caché avoir vu deux films à mes copains cinéphiles d’alors, et vraiment pensé que s’ils savaient, c’était trop la honte pour moi (parce qu’en plus, j’avais aimé les films) : 37,2 et Robocop.
Avoir voulu tenter de garder le même type de secret pour l’Aventure intérieure (Joe Dante 1987) jusqu'à ce qu’on en parle en cours de bio.
- Avoir pensé : « mais qui va acheter ça ? » quand j’ai vu qu’il fallait débourser plus de mille francs pour obtenir à la Fnac la K7 VHS de Robocop en import.
Avoir appris la mort de John Cassavetes dans une discussion de cour de lycée, et que j’ai fait semblant de savoir qui c’était.
- De la vitrine de la Fnac où l’on pouvait encore acheter des extraits de films en super 8, et que les dits extraits se partageaient entre dessins animés, « morceaux de bravoure de faux classiques des familles » (Ben Hur, West side story, La mélodie du bonheur) et Emmanuelle 1 et 2.
- De la pluie de poissons du Dernier combat (1983) et du père qui meurt dans le scaphandre en bois dans Le Grand Bleu (1988), les seuls moments à peu près poétiques dans toute l’œuvre de Luc Besson.
- Que Patrick Bouchitey avait inventé la air guitar dans une scène de Lune froide (1990) où il mime un solo de Jimi Hendrix (Castle made of sand) face à la mer.
- Qu’il avait fallu attendre six mois pour que Down by law (Jim Jarmusch 1986) ressorte… en version française et que la célèbre rengaine « I scream, you scream, we all scream for ice cream » avait été traduite par « je gueule, tu gueules, on gueule tous pour un gueuleton… » Six mois pour trouver ça, franchement….
- M’être enthousiasmé pour des films qui ne sont pas passés à la postérité et dont j’ai beau chercher, je n’ai plus aucun souvenir : Domani Domani (Daniele Luchetti 1988), Longue vie à la signora (Ermanno Olmi 1987) et True Stories (David Byrne 1986) (mais celui-là, je l’ai revu depuis).
- Que Le Guépard et Barry Lyndon ressortaient chacun alternativement, un été sur deux.
- Avoir vu Longue vie à la signora le jour de sa sortie dans la salle 7 du Marignan Concorde Pathé, salle dont on disait déjà que l’écran avait la même taille qu’une télé.
- Avoir vu Jabberwocky (Terry Gilliam 1977) dans la salle 4 du Grand Pavois, plus petite qu’un home cinema.
- De la lumière qui s’est rallumée dans la salle 2 du Grand Pavois, juste après la scène d’amour à plusieurs de Rusty James (Francis Ford Coppola 1983).
- Avoir constaté, pour la première fois où je lisais Le Film Français, que j’avais vu Brazil (Terry Gilliam 1985) en 145 eme semaine d’exploitation à l’Epée de Bois.
- Des dimanches après-midi du Denfert qui proposait à la suite M le maudit et Huit et demi (Federico Fellini).
- Qu’Orange Mécanique passait le samedi après-midi au Studio Galande et le dimanche soir au Châtelet Victoria, crever d’envie de le voir durant mon adolescence, mais n’avoir jamais tenté le coup (trouillard !) alors que franchement…
- De cinémas disparus où je n’ai jamais mis les pieds : la Boîte à films (75017) où l’on pouvait voir Faut trouver le joint (Cheech et Chong 1978) et des Templiers (75003) où l’on pouvait voir Apocalypse now, chacun des deux films sans doute en exploitation depuis leur sortie.
- D’une file d’attente qui remplissait tout le hall de Beaubourg pour une projection d’Orange Mécanique en 1991 (là, je les avais mes 18 ans) et n’avoir pas progressé d’un millimètre dans cette file d’attente jusqu’au fatal « c’est complet ».
- D’une expérience quasi similaire au même endroit, deux ans auparavant pour La strada, mais que comme le film était projeté sans sous-titres, beaucoup de gens sortaient de la salle, ce qui permettait d’y rentrer finalement et de découvrir le film en ayant raté le début et sans comprendre les dialogues.
- Du Paltoquet (Michel Deville 1986) comme de mon premier film que je suis allé voir après en avoir lu une bonne critique dans Télérama.
- De l’éloge de La lectrice (Michel Deville 1988) dans Télérama et, la semaine suivante, de la réaction outrée du même Télérama sur l’affiche du même film (où Miou-Miou montrait sa culotte avec en arrière-plan un texte caviardé de Sade). Jamais vu le film d'ailleurs.
- Avoir loupé Mauvais sang à la séance du lundi 11h30 au Ciné Beaubourg les Halles (ex MK2 Beaubourg) à cause d’un foutu baby-sitting à la même heure.
- Avoir vu sans absolument rien y comprendre, l’improbable Manuscrit trouvé à Saragosse (Wojciech Has 1965) à ces mêmes séances de midi où l’on pouvait aussi voir des films aux titres aussi étranges et attirants que Rencontre avec des hommes remarquables (Peter Brook 1979)-jamais vu- ou Chronique d’Anna Magdalena Bach (Straub et Huillet 1962), et vu depuis celui-là.
- N’avoir pas osé dire que je m’étais ennuyé devant Bagdad Café (Percy Adlon 1988) et Le festin de Babette (Gabriel Axel 1988).
- Avoir eu peur que la famille remarque que la VHS du Nom de la Rose paraissait un peu abîmée à force d’avoir été vue et revue, mais à un moment précis : la scène du dépucelage du moinillon par la sauvageonne.
- Etre entré sans payer au Marignan Concorde Pathé pour Les maris, les femmes, les amants (Pascal Thomas 1988) et à l’UGC Biarritz pour L’amour est une grande aventure - Skin deep (Blake Edwards 1989)
- Ne m’être fait jamais pincer quand j’ai fraudé au cinéma, tout comme quand j’ai chapardé des livres de poche. En revanche, pour les 33 tours…
- Avoir remarqué que l’on pouvait très facilement passer de la salle 6 à la salle 7 des Sept Parnassiens, ce qui permettait de voir deux films pour le prix d’un, mais n’avoir jamais tenté le coup.
- Etre entré sans payer dans la grande salle du Forum Horizon (la première dont l'entrée était à 50 francs) pour la ressortie en son THX de Lawrence d’Arabie (David Lean 1962).
- Des sifflets dans la salle, quand, après l’entracte de Lawrence d’Arabie, on a eu droit à une pub avant la deuxième partie et que j’ai même entendu : « mais la pub au milieu des films, c’est pire qu’à la télé, ici ».
- Des files d’attente dominicales du Kinopanorama qui faisaient le tour du pâté de maisons.
- Avoir pensé « n’importe quoi » quand j’ai entendu sur TV6 que « nos parents avaient eu West Side Story et nous on aura Absolute Beginners (Julian Temple 1986) »
- De la pire projection de ma vie, celle de l’interminable et gnan-gnan West Side Story, vu assis sur les marches du Kinopanorama.
- De Michel Polac annonçant, à la grande joie de ses invités, sur le plateau de Libre et change (M6) que tous les romans de John Fante allaient être adaptés au cinéma. Bon, on a eu droit qu’à un apparemment académique Bandini (Dominique Deruddere 1989) alors que bordel, si Jarmusch ou Wenders s’étaient attelés à Mon chien Stupide ou Demande à la poussière, on en pleurerait encore…
- N’avoir jamais avoir osé aborder M.au lycée parce qu’elle me faisait trop penser à Michelle Pfeiffer dans Les liaisons dangereuses (Stephen Frears 1989).
- Avoir rêvé croiser Patrick Modiano prendre des notes devant la façade du Studio Bertrand qui lui ressemble tant, un cinéma que je n’ai jamais vu en fonctionnement, mais qui a toujours gardé sa façade de cinéma...
10 commentaires:
J'aime beaucoup cette note, peut-être parce que je m'y reconnais à plusieurs endroits, notamment à ce cinéma de Beaubourg où j'ai revu tant de fois "Mauvais sang", à cet ennui devant "Bagdad Café" (qu'il était très mal vu de ne pas aimé)...En tous cas, bravo pour cet exercice d'hypermnésie !
Génial! Évidemment, ce sont des souvenirs de parisien et les miens sont sans doute moins liés aux salles à proprement parler. Mais je me reconnais bien dans l'exercice.
Je ne sais pas si tu te souviens d'une émission qui s'appelait (je n'en suis plus sûr) "Ciné hit". Ça n'a pas duré longtemps mais ça consistait en une espèce de "hit parade" des films sortis avec extraits.
Ca devait dater de 86 parce que j'ai le souvenir d'avoir été fort émoustillé par des films comme "Neuf semaines et demie" ou "Tenue de soirée".
Il y avait parfois même dans le bas du classement des films X mais, bien entendu, aucun extrait : même pas le titre! Que de frustrations!
C'est le genre de souvenirs idiots qu'il me reste des années 80...
Ludovic
Et oui, je marche un peu sur tes plates-bandes hypermnésiques. J'aurais pu aussi parler des films de Greenaway qui m'avaient beaucoup impressionné à l'époque. Je pense d'ailleurs que mon goût pour l'architecture vient en partie du Ventre de l'architecte. Il faudra que j'écrive un jour sur ce film.
Et puis je gage que tu as un meilleur souvenir que moi du film d'Olmi qui m'avait paru un rituel épicurien mais avec pas mal de stoïcisme aussi là-dedans. Elles sont étranges, de toute façon, ces années-là, ces années "si loin, si proche", pas tellement considérées comme une grande décennie mais remplies d'oeuvres sans doute de valeur et tombées (provisoirement ?)dans l'oubli.
Doc
Oui. Je me souviens de cette émission qui était présentée par Vincent Perrot et Caroline Tresca (qui n'avait pas honte d'avoir fait ses débuts chez Max Pecas contrairement à Xavier Deluc aka Xavier Lepetit dans "Belles, blondes et bronzées"). C'était tout simplement une forme de Top 50 avec le box-office de la semaine, mais où effectivement, les films interdits aux moins de 13 et 18 ans (mais le passage à moins 12 et moins 16 doit aussi dater de la fin des 80's) n'avaient pas droit aux extraits, donc ni de Neuf semaines et demie, ni d'Angel Heart.
Comme autre souvenir idiot, j'aurais pu évoquer la fois où ma question est passée à l'antenne dans l'émission de Childéric et Isabelle sur TV6, mais là c'est vraiment trop...
Héhé, beaucoup de souvenirs pour moi aussi...
Même enthousiasme pour "Le dernier combat" que j'avais trouvé saisissant (mieux vaut sans doute ne pas revoir ce film...) et "37, 2" (idem, mais bon, Béatrice Dalle...), même déception pour "Bunker palace hôtel" (Bilal a dès lors cessé de m'intéresser)... Dire qu'à l'époque j'ai aussi adoré des machins comme "Pink Floyd The Wall" ou "Birdy" du même Alan Parker !
Par contre, au risque de me discréditer définitivement auprès d'éminents cinéphiles, jamais compris l'adoration de certains pour "Mauvais sang", que j'avais trouvé laborieux, sclérosé, d'un romantisme de pacotille...
Alan Parker, Beineix et "Le dernier combat"...
Parfois, j'ai aussi envie de revoir ces films pour savoir ce qui résiste. Tout ne doit pas être à jeter non plus. On n'a pas pu se tromper, être esclave de la mode, à ce point-là. L'impression qu'il y avait quand même des envies de cinéma là-dedans.
"Le dernier combat" en particulier, ça m'intéresse assez cette esthétique de bouts de ficelle, ce court-métrage rallongé en long et ce mutisme sage (puisqu'on a vu ensuite ce que ça donnait quand Besson écrivait des dialogues) mais qui pourrait faire "moderne" (Oserais-je le rapport entre "le dernier combat" et Tsaï-Ming Liang par exemple : le mutisme et l'ambiance foetale, aquatique...). Je m'aventure pas mal en affirmant un truc pareil, mais ça m'intéressait vraiment de revoir le film aujourd'hui (si j'avais le temps)...
Quant à Beineix, ses derniers films sont difficilement regardables (surtout Mortel transfert, plagiat à équidistance téléfilmée de Lost Highway et Eyes wide shut), mais j'ai parcouru ses "mémoires" (puisque lui aussi a apparemment "sagement" rangé sa caméra) et je dois dire qu'il y a là-dedans un mélange de forfanterie et de lucidité tout de même intéressant. L'impression que c'est un Besson qui a échoué, qui n'a pas anticipé le passage du cinéma "publicitaire" vers le jeu vidéo, et qu'il porte un regard désabusé là-dessus... Mais bon, là aussi, je lirai peut-être ça un jour où j'aurais le temps, c'est-à-dire... je sais pas quand.
"Mauvais Sang" au contraire, ça vieillit bien. Je l'avais vu en vidéo trois ou quatre ans après sa sortie et l'ai revu deux fois récemment avec toujours autant de plaisir, malgré mes craintes. Carax est un cinéaste du collage, du fragment et du morceau choisi de toute façon et il l'assume. C'est vrai qu'il faut se taper des tunnels de bavardage d'un romantisme un peu sentencieux, mais il transcende ça par son sens de l'espace, de la proximité et de la vibration. Il y a toujours de la vie derrière son formalisme (particulièrement dans Mauvais Sang d'ailleurs): une voix, un corps, une chanson, un visage. La séquence de la rencontre dans le bus de "Mauvais Sang", je ne vois vraiment pas comment et pourquoi on pourrait dire que c'est raté...
Après tout, tu as peut-être raison sur "Le dernier combat", il faudrait revoir ça : Besson sans les moyens, ni les effets spéciaux, ni les dialogues (par ailleurs, je tiens "Nikita" pour un film d'action certes formaté, mais honorable, en tout cas bien mené...)
"37°2" à mon avis on doit pouvoir en sauver quelques plans de Béatrice Dalle dans toute sa sauvagerie à l'état natif, et le reste est bon pour la poubelle (et "Mortel transfert" en effet c'est épouvantable)...
Alan Parker je ne sais pas trop, dans "The Wall" peut-être que les séquences de dessin animé tiennent encore le coup ?
Carax : ce n'est pas son goût "du collage, du fragment et du morceau choisi" qui me gêne, c'est juste que ça m'ennuie profondément (et puis cette histoire de maladie de ceux "qui font l'amour sans amour"... Pfff ), mais j'avoue ne pas me souvenir de la scène de rencontre de "Mauvais sang"...
Enfin, comme tu dis, il y a tellement d'autres films à voir et à revoir, et si peu de temps...
Jeune cinéphile de 18 ans, j'ai découvert 37°2 cette année et je l'ai adoré. Je le considère un peu comme le premier chapitre d'un diptyque achevé par Les amants du pont neuf (dans le genre, romance bohème et bourgeoise).
C'est effectivement très typé 80's mais ca lui donne un charme fou.
En quoi était ce honteux d'aller le voir en salle en 86 ?
Pure question de snobisme, en fait... En fait, je l'ai vu un ou deux ans après sa sortie et c'était déjà "le film d'une génération", ce qui avait tendance à m'agacer, moi qui à l'époque me vantait de prendre mon pied en voyant plusieurs Bresson à la suite. Et puis, nous avions déjà remarqué que le film avait piqué la scène de la pizza aux Monstres (ou aux Nouveaux...)de Risi et son dénouement à "Vol au dessus d'un nid de coucous"... Son coté "copier-coller" n'en faisait pas un objet pur"... On a aussi souvent comparé Beineix et Carax comme deux cousins ivres du recyclage, mais la cinéphilie de Carax est tout de même plus authetique, moins à la surface... Paradoxalement, en citant, il revient à une autre essence cinématographique... Voilà, c'est tout... Et puis, il y avait aussi mon puritanisme de l'époque, ces scènes d'amour frontales qui me gênaient... Comme quoi, quelque part, j'étais atteint, même si le fimm reste éminemment criticable.
Atroce la musique de Nick Cave?
ça, c'est absolument impardonnable.
C'est vraiment très beau, cette liste... Parce que moi aussi je m'y reconnais un peu, même si mes souvenirs de jeune cinéphile à Paris ne sont évidemment pas les mêmes.
J'associe toujours les films aux salles dans lesquels je les ai vus, aux circonstances. Toi aussi apparemment.
Ça fait un moment que j'avais envie d'écrire là-dessus, sur ces moments fondateurs d'une cinéphilie... Ça passe par la salle de cinéma, un peu aussi par les VHS (ah oui, c'est vrai, Le nom de la rose...). Du coup, ce billet me plait vraiment énormément...
Enregistrer un commentaire