Un adulte enfant un peu dérangé psychiquement qui vit l’amour par procuration en épiant sa voisine…
… et qui, quand l’amour se présente réellement à lui préfère mettre ses sentiments à l’épreuve de la tragédie.
Ça ne vous rappelle rien ?
Eh bien, non, il ne s’agit pas de Two lovers (James Gray 2008) mais de Bianca (Nanni Moretti 1984).
Entre les deux films, pas vraiment d'émotion comparable, mais un point commun tout de même : restituer l’ambivalence des méandres amoureux via des mélanges de genres a priori contre nature. Chez Gray, la short story new-yorkaise (à la Salinger) couplée avec l'ampleur opératique du mélodrame. Chez Moretti, un passage de relais entre satire, romance et suspense criminel où plutôt que de travailler le mixte des genres en filigrane, il s'agit plutôt d'assaisonner les trois humeurs de l'homme morettien (tant ses alter-egos fictionnels que le cinéaste lui-même) : tout en même temps rigolard, mélancolique et furieux.
Sinon, pour d'autres voisinages avec le film de James Gray, voir la très belle note chez Ludovic.
1 commentaire:
Tout à fait d'accord avec cet écho !
Ce qui continue de me fasciner chez Gray, c'est bien la manière avec laquelle ce mélange des genres, qui fait lien avec Moretti, tient debout. Est-ce la maladie de Kraditor qui nous permet de l'accepter, ou bien le liant est-il dans la mise en scène même ?
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