dimanche 16 mars 2008

Zooms cosmiques

Powers of ten (Charles and Ray Eames 1977) : rendre le cosmos intime.

***

Solaris (Andrei Tarkovski 1972) : transformer l'intime en cosmos.

4 commentaires:

JM a dit…

Salut Joachim,

"toutes les femmes de Manet ont l’air de dire
je sais à quoi tu penses
sans doute parce que jusqu’à ce peintre
et je le savais par Malraux
la réalité intérieure restait plus subtile que le cosmos
les célèbres et pâles sourires
de Vinci et de Vermeer
disent d’abord moi
moi
et le monde ensuite
et même la femme à l’écharpe rose de Corot
ne pense pas
ce que pense l’Olympia
ce que pense
ce que pense la barmaid des Folies-Bergère
parce que le monde enfin
le monde intérieur
a rejoint le cosmos
et qu’avec Edouard Manet commence
la peinture moderne
c’est-à-dire le cinématographe
c’est-à-dire
des formes
qui cheminent vers la parole
très exactement une forme qui pense


Dois-je préciser la source ? ;-)

A plus tard..

Joachim a dit…

Merci JM pour ce texte fort évocateur. Il me semble en fait avoir plusieurs fois lu une évocation de celui-ci dans "Les Cahiers" mais sans jamais avoir été confronté directement à sa source qui paraît se deviner aisément. En revanche, la période où il a été écrit moins. Années Cahiers ? Années AK ? Période critique ? Période cinéaste ? Avant ou après avoir touché une caméra ? Est-ce qu'on peut y lire entre les lignes un portrait d'AK ou plutôt un semblant de confession sur la relation entre JLG et AK ?

Joachim a dit…

Et puis dans le genre "filmer le cosmos":
http://fr.youtube.com/watch?v=E5NNBqLISps
C'est vrai que c'est pas le dernier, celui-là !

Anonyme a dit…

Très intéressant, ce rapprochement. Bravo. Plus je navigue dans ce blog, plus j'y trouve mes délices