samedi 21 juillet 2007

Vivere est non necesse....

En haut, Jerzy Skolimowski dans son film Haut les mains (1967) et en bas une toile du même Jerzy.
Suite à l’un des mes premiers billets sur ce blog concernant le méconnu Walkower de Jerzy Skolimowski, j’ai été contacté par Damien Bertrand pour qu’il me montre ses documentaires Andrzej Trzaskowski, le cerveau du jazz polonais (compositeur des musiques des premiers films de Sko) et surtout Contre la montre, Skolimowki, peintre, poète et cinéaste .
Tout autant que la longue interview qui sert d’armature au documentaire, ce sont les extraits de films, les peintures et les poèmes qui dessinent la personnalité de l’éternel adolescent du cinéma polonais. S’il n’a plus tourné depuis quinze ans, la peinture lui permet d’expérimenter ses formes (une trajectoire qui rappelle le récent tournant de Lynch) et surtout d’être fidèle à sa devise :
Même sans être latiniste, j’ai cru comprendre : « vivre n’est pas nécessaire, c’est naviguer qui l’est ». Ainsi, la navigation entre les arts succède à la navigation entre les pays et au mouvement de ce cinéaste saltimbanque qui, après avoir été chassé de Pologne après son hold-up perdu de Haut les mains en 1967 a tourné en Belgique, en Allemagne, en Angleterre, en Italie, aux Etats-Unis, en produisant une lignée de films toujours baignés par l’inventivité de l’urgence.

A propos de navigation, je me souviens que Le couteau dans l’eau, premier film et huis clos maritime de Polanski (1962) était co-scénarisé par Skolimowski. J’ai cru reconnaître sa patte dans ce bref moment, où le héros en équilibre….
... paraît marcher sur l'eau.
Un cinéma de navigateur équilibriste et illusionniste, belle définition finalement des films de Skolimowski.

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