Une autre photo volée de la même Caroline de Bendern, prise 39 ans et 3 mois plus tard, le 13 juillet 2007 dans le hall du British Film Institute à Londres.
Rencontre avec un personnage historique qui est aussi (pour moi) un personnage de fiction. Il y a trois ans, j’avais écrit un scénario imaginant la vie de la « Marianne de Mai 68 » après cette photo. Peu de chances que le film se fasse un jour. Encore moins qu’elle se reconnaisse dans ce scénario si elle le lit, car ce que j’ignorais, c’est que l’égérie était aussi réalisatrice .
Après 68, il fallait partir, direction Zanzibar . A la fois horizon rimbaldien, destination mythique et nom du collectif de dandys, poètes, cinéastes (Garrel en compagnon de route) au sein duquel Caroline de Bendern réalisa en 1971 son film A l’intention de Mademoiselle Issoufou à Bilma (ça, c’est du titre, mes amis !). C’est ce film-là qu’elle venait présenter la semaine dernière à Londres.
Carnet de voyage foutraque et attachant d’un périple qui s’est arrêté au Niger avant d’arriver à Zanzibar, ... Mademoiselle Issoufou… n’a sans doute pas la force des films de Pasolini tourné en Afrique à la même époque. Il paraît manquer de la limpidité propre aux films de Jean Rouch tournés dans le même pays. Pourtant, à l’instar des films de Rouch, il s’attache à nous faire « croire à la croyance de l’autre », et comme les documentaires de l’insurgé italien, il s’attache à restituer une culture locale dans toute son entièreté, en évacuant tout pittoresque. C’est particulièrement frappant au cours de scènes de danses où les parures, les maquillages et les mouvements des corps participent de rituels d’une évidente dimension syncrétique.
2 commentaires:
Quelques images de Barney Wilen en Afrique.
http://fr.youtube.com/watch?v=ZtjGeSnYbYA
et
http://fr.youtube.com/watch?v=hywv1V3nRlw
Tlön
Merci.
Apparemment, elles sont tirées d'un autre fim de Caroline de Bendern "Caminando".
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