Finalement, c’est L’homme qui marche (Aurélia Georges 2007) qui devrait s’appeler…. ... Un homme qui dort (Georges Pérec & Bernard Queysanne 1974)...
... et inversement (en atteste la somme de trajets filmés dans le début de ce film sortilège).
Car finalement, plus que le film lui-même (que je trouve un peu à l’image de son personnage principal, un poil phobique de la fiction, du dialogue ou simplement de la rencontre), ce qui fait le prix du premier film d’Aurélia Georges, c’est cette façon de parvenir à redonner vie, avec des moyens minimaux, au Paris des années 70.
Pas tant une quête nostalgique qu’un souci de traquer les invariants de la ville, des trajectoires qu’elle a abritée, des rencontres qu’elle y a fait naître. Démarche peut-être plus fréquente et aisée pour l’écrit (Jean Rolin, Eric Hazan et consorts) et finalement assez rare au cinéma, bien qu’elle paraisse ouvrir plein de possibles.
Et sans doute, cet itinéraire (même si encore une fois, je regrette un certain manque d’ampleur fictionnelle) d’un spectre germano-pratin est-il le meilleur moyen d’en finir avec une rive gauche d’autant plus mythifiée que ceux qui sont nés à partir du milieu des années 70 n’en ont connu que sa caricature et ont grandi avec le sentiment d'arriver après la bataille.
En somme, le film redit, sur un mode mélancolique, ce que Jacques Higelin fanfaronnait déjà en 1966 (sur des paroles de Boris Vian, apparemment) :
Pas tant une quête nostalgique qu’un souci de traquer les invariants de la ville, des trajectoires qu’elle a abritée, des rencontres qu’elle y a fait naître. Démarche peut-être plus fréquente et aisée pour l’écrit (Jean Rolin, Eric Hazan et consorts) et finalement assez rare au cinéma, bien qu’elle paraisse ouvrir plein de possibles.
Et sans doute, cet itinéraire (même si encore une fois, je regrette un certain manque d’ampleur fictionnelle) d’un spectre germano-pratin est-il le meilleur moyen d’en finir avec une rive gauche d’autant plus mythifiée que ceux qui sont nés à partir du milieu des années 70 n’en ont connu que sa caricature et ont grandi avec le sentiment d'arriver après la bataille.
En somme, le film redit, sur un mode mélancolique, ce que Jacques Higelin fanfaronnait déjà en 1966 (sur des paroles de Boris Vian, apparemment) :
Priez pour Saint-Germain des Près
Saint dépravé, saint déprécié
Priez aussi pour Saint-Benoît
Mais ne priez donc pas pour moi !
***
Sinon, autre « homme qui…. »,
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