Damned !
Retour à l’inscription dans une échelle plus vaste pour le début de la poursuite où, pour lancer la poursuite, Maître Akira inscrit sa trajectoire sur la diagonale du cadre.
Well I’m running police on my back
I’ve been hiding police on my back
They will catch me if I dare drop back
Wont you give me all the speed I lack
(Police on my back)
Le temps d'une chanson, pas plus de trois minutes. C'est le temps que dure cette séquence où se produit l'alliance des cadrages millimétrés des corps et des gestes (avant le Bresson de Mouchette et de Pickpocket), d’une traversée des faubourgs suburbains (avant Pasolini) et d’une poursuite à pied bien nerveuse (j’allais dire bien avant mais ça doit être à peu près en même temps que Fuller en fait, mais bien avant ces courses romantiques chères à ma mémoire). Bien la preuve que peut-être encore plus que dans ses fresques historiques, c’est dans ses polars urbains que Kurosawa est le plus « enragé » des cinéastes, en tout cas l’un de ceux qui fait feu de tout bois et tire de chaque séquence voire de chaque plan une incandescence où la rigueur n’est pas l’ennemi de la nervosité. Bien au contraire.
Contribution au Kurosawa blog-a-thon
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