vendredi 19 juin 2009

Do the goal dance

Bon, ça y est, près d'un an après sa présentation à Cannes et à quelques jours du solstice, Ce cher mois d'août de Miguel Gomes pointe enfin sa vibration estivale dans les salles, bénéficiant d'un beau soutien critique (à tel point qu'une facebookienne connaissance plus réservée sur le film y est allé d'un excellent "ce cher moi doute").
Bon, que rajouter sur ce film ? Que si les titres n'avaient déjà été pris, il aurait tout aussi bien pu se nommer Charade (l'art des liens incongrus, poétiques mais d'un agencement parfaitement logique) que Domino (l'art de la juxtaposition double face - fiction, documentaire - tout autant que l'art de faire découler les séquences les unes des autres dans un joyeux déroulé ludique) ?

On pourrait tout aussi rappeler que le film est bourré jusqu'à la gueule de musiques et de chants, artefact idéal pour qu'il se passe toujours quelque chose, selon la méthode de Miguel Gomes :

"En tant que cinéaste, je crois toujours que les choses vont arriver. Il le faut. Je vous donne un exemple : la piste de danse vide… Au début des chansons, les gens sont timides, il en faut toujours un qui se lance, puis deux, puis tu te retournes et c’est plein. Ce va-et-vient, je le connais bien pour l’avoir longtemps observé. Le plan a l’air très composé, très rythmé, alors que je les ai laissés faire (ils savaient qu’on était là pour filmer un bal où eux-mêmes étaient venus), et que nous n’avons fait qu’une seule prise."

Si donc Miguel Gomes fait toujours confiance à la musique pour faire advenir la danse, signalons qu'il avait fait l'inverse quelque temps auparavant (en 2004) : inventer, par le biais du cinéma, une danse sans musique et ça donne ça :


Quand je vous disais que ce cinéaste ne pense qu'à jouer...

Merci donc à cette revue (dont je ne comprends pas un traître mot, ne parlant pas espagnol, mais qui m'a permis de mettre la main sur ce petit dessert).

1 commentaire:

Stc a dit…

Et merci à toi de relayer la chose...