Un film sans rien ?

Pas eu besoin :

- d'écrire n versions de scénario,

- de passer quantité de coups de fil pour demander des autorisations de tournage,

- de mettre son grain de sel dans les essais caméra et pellicule du chef op,

- de passer des journées entières de casting et de dire non à 95% des comédiens rencontrés,

- de déployer des trésors de diplomatie et/ou de tyrannie pour convaincre les acteurs de jouer autrement la scène,

- de recommencer une prise où tout allait bien à cause d'un passage de mobylette qui couvrait la dernière réplique,

- de rallonger le temps de post-prod pour attendre je ne sais quel effet ou traitement visuel ou sonore...

Bon... Grâce au téléphone portable, j'ai eu l'impression d'esquiver toutes les épreuves qu'on doit normalement affronter pour réaliser un film. Bien amusant certes, mais contourner les difficultés inhérentes au cinéma, ça donne l'impression de jouer à la roulette : que reste-t-il à la fin ? L'idée et rien que l'idée ? (Et dans ce cas-là, elle a intérêt à tenir la route). Ou alors carrément le risque de passer à côté de son film ?

A vous de voir. Les plus assidus à ce blog remarqueront la parenté avec un post d'il y a quelques mois.