... lauréat du prestigiossimesque Pritzker Price, aka "Prix Nobel de l'architecture", reverra-t-on l'un de ces prochains jours, cette séance de VJ-ing urbain, sur la façade de la Torre Agbar à Barcelone, dont il est l'architecte ?
Bon, il faut squeezer les trois premières minutes de bavardage entre Ken et Barbie, mais ensuite, le light show est assez impressionnant.
Les mauvais esprits diront que ce déferlement de lumière fluo souligne encore la dimension de sextoy urbain du bâtiment, et c'est vrai qu'on ne peut pas leur donner tout à fait tort.
Les bons esprits souligneront simplement que la façade de ce bâtiment révèle l'un des plus impressionnants travaux sur la texture, la couleur et l'épiderme du bâti (questions qui touchent évidemment à la part textile voire érotique de l'architecture) qu'ils leur aient été donnés de voir de leurs propres yeux. Et que ces jets de couleurs diodées et numériques balancés dans la nuit en rendent assez bien compte, même si rien ne vaut l'observation directe.
Sinon, pour voir le bâtiment de jour.
Rappelons également qu'au cinéma, on peut voir...
Rappelons également qu'au cinéma, on peut voir...
... La tour sans fin (son projet "utopique" des années 90, ici à gauche) dans Jusqu'au bout du monde (Wim Wenders 1991) et la Fondation Cartier dans Par delà les nuages (Antonioni et encore Wenders, tiens, tiens 1996), malheureusement deux intenses déceptions dans la filmo de ces cinéastes pourtant, si adorés. De là à dire qu'il leur porte la poisse.... Disons simplement que filmer l'architecture contemporaine, au-delà de l'iconisme chic, n'est pas une mince affaire... ou encore que les meilleurs films d'architecture n'existent que dans la tête de l'amateur qui rêve devant les bâtiments (qu'il imagine pouvoir visiter un jour) en flânant sur son site.
2 commentaires:
Je ne suis pas forcément un inconditionnel de Nouvel quand il propose de mettre systématiquement des écrans géants sur les immeubles, mais je dois dire que là c'est très impressionnant. Cette manière de faire apparaître ou disparaître la tour, c'est vraiment très beau. Je comprend qu'il ait été récompensé, car il ne s'agit plus aujourd'hui de faire forcément la tour la plus haute (300m est-ce haut quand on sait qu'une tour de 800m se prépare à Dubaï ?), mais bien la plus inventive, originale, bien intégrée dans la ville... Bref, un signal fort.
Effectivement, cette tour Agbar va à rebrousse-poil de pas mal d'idées préconçues sur les tours et, quand on regarde de près sa structure, elle est finalement construite de manière relativement frustre et assez peu "technologique" (ainsi, les panneaux de façade ne sont que de la tôle ondulée mais peinte avec un si fin dégradé de couleurs). Lui-même parle d'une tour "romane" (l'arrondi) en opposition aux tours "gothiques" (les flèches), que l'on voit partout ailleurs. Mais je partage également ta déception quant à ses autres projets récents pour La Défense (tour signal et tête Défense), quand même pas ce qu'il a fait de mieux. Quelque part, il paraît avoir oublié la poésie en chemin... mais pas grave, il y a tellement d'autres projets enthousiasmants chez lui.
Sinon, merci de ton clin d'oeil dans ton dernier post et pour l'esprit de ton blog, en général, duquel je me sens assez proche.
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