En 1989, je ne savais pas que Black Francis chanthurlait dès la première plage de Doolittle (Pixies 1989) :
« Got me a movie
I want you to know
Slicing up eyeballs
I want you to know
Girlie so grovie
I want you to know
Don’t know about you… »
Et je ne savais pas non plus que dans les concerts du groupe, la foule des kids reprenait en chœurhurlant la phrase suivante :
« …But I’m a chien andalousia »…
Dans combien de concerts la foule reprend elle ainsi le titre d’un film de 1928 ?
En 1989, j’avais 16 ans et je découvrais « le manifeste du surréalisme au cinéma ». Je ne me souviens pas s’il y avait dans la salle d’autres gens de mon âge qui venaient là après avoir subi la déflagration sonore de Debaser , magistrale ouverture de Doolittle ?
Quoi qu’il en soit, je me souviens très bien de la déflagration visuelle que fut la découverte d’un tel film, ruban de Möbius de la sophistication et de la sauvagerie, de la provocation et du songe, du poème et du crachat.
Ce n’est que deux ans plus tard (quel retard !) que je découvrais les Pixies avec leur album Trompe le monde et leur pochette toute ornée d’ « eyeballs ». Deux ans plus tard, il était temps que mes oreilles soient traversées par une déflagration sonore équivalente à la déflagration visuelle d’ Un Chien Andalou. Il était temps qu’une lame de rasoir sonique vienne me trancher l’appareil auditif avec autant d’aplomb que le rasoir tranche l’œil dans Un Chien Andalou.
On pourrait dire la même chose de Bunuel et des Pixies : dans trois minutes de leur œuvre, il y a plus d’idées et de force que dans des tas de filmographies et de discographies complètes.
Un chien andalou m’avait tranché les yeux. Les Pixies m’éclataient les oreilles.
(Modeste) contribution au blogathon Bunuel de Flickhead .
PS : Comme autre souvenir, je pourrais parler de ma vision de La Voie Lactée (1969) en compagnie d’une jeune fille très bien élevée. Durant le film, tous les cours de catéchisme de son enfance lui revenaient en mémoire. Elle comprenait même les dialogues en latin. C’est dire !
« Got me a movie
I want you to know
Slicing up eyeballs
I want you to know
Girlie so grovie
I want you to know
Don’t know about you… »
Et je ne savais pas non plus que dans les concerts du groupe, la foule des kids reprenait en chœurhurlant la phrase suivante :
« …But I’m a chien andalousia »…
Dans combien de concerts la foule reprend elle ainsi le titre d’un film de 1928 ?
En 1989, j’avais 16 ans et je découvrais « le manifeste du surréalisme au cinéma ». Je ne me souviens pas s’il y avait dans la salle d’autres gens de mon âge qui venaient là après avoir subi la déflagration sonore de Debaser , magistrale ouverture de Doolittle ?
Quoi qu’il en soit, je me souviens très bien de la déflagration visuelle que fut la découverte d’un tel film, ruban de Möbius de la sophistication et de la sauvagerie, de la provocation et du songe, du poème et du crachat.
Ce n’est que deux ans plus tard (quel retard !) que je découvrais les Pixies avec leur album Trompe le monde et leur pochette toute ornée d’ « eyeballs ». Deux ans plus tard, il était temps que mes oreilles soient traversées par une déflagration sonore équivalente à la déflagration visuelle d’ Un Chien Andalou. Il était temps qu’une lame de rasoir sonique vienne me trancher l’appareil auditif avec autant d’aplomb que le rasoir tranche l’œil dans Un Chien Andalou.
On pourrait dire la même chose de Bunuel et des Pixies : dans trois minutes de leur œuvre, il y a plus d’idées et de force que dans des tas de filmographies et de discographies complètes.
Un chien andalou m’avait tranché les yeux. Les Pixies m’éclataient les oreilles.
(Modeste) contribution au blogathon Bunuel de Flickhead .
PS : Comme autre souvenir, je pourrais parler de ma vision de La Voie Lactée (1969) en compagnie d’une jeune fille très bien élevée. Durant le film, tous les cours de catéchisme de son enfance lui revenaient en mémoire. Elle comprenait même les dialogues en latin. C’est dire !
1 commentaire:
Modeste mais très belle contribution. J'ai du découvrir "un chien andalou" au même âge que toi (donc à peu près à la même époque) et ce fut également un grand choc. Par contre, j'aurais tout donné pour découvrir "la voie lactée" avec une bigote : ça me paraît un moyen idéal pour vivre réellement une scène d'un film de Don Luis...
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