samedi 8 décembre 2007

Le silence de ces espaces infinis m'effraye

Renvois sans fin, cascades de réflexions, mises en abymes et effets « vache qui rit » à l’infini. On n’a jamais fini de s’amuser quand les miroirs se font face, comme ici devant les lavabos d’une grande entreprise (dont je tairais le nom).Tentative pas si simple que ça, puisque l’angle mort est réduit à sa portion congrue.
D’où cette question : mais où placer la caméra (sans compter tout le matériel d’éclairage et de prise de son) pour arriver à tourner un tel plan :

Signs and wonders (Jonathan Nossiter 2000)
Et puis, tiens, ça m'a fait revenir en mémoire ce portrait de Deleuze (j'ignore le nom du photographe, quelqu'un sait?) qui donne une petite idée du déploiement de sa pensée.

2 commentaires:

B* a dit…

Salut, je crois avoir la réponse : le côté droit du miroir est incurvé, c'est une illusion qui le fait apparaître plat, et donc la caméra peut se placer là où elle a l'air d'être sans être vues dans le miroir. Pour le son il doit simplement s'agir d'un micro hf. Ou alors de la postsynchro si c'est pas possible de placer une perche, mais c'est pas sûr : et si ça avait été tourné en studio ?

Joachim a dit…

Merci de cette contribution technique et aussi d'avoir permis la rencontre avec ton blog que je t'encourage à poursuivre. Pour en revenir à Nossiter, ça m'étonnerait que ce soit du studio, ou alors il faudrait des décors immenses, lui-même bougeant pas mal avec sa caméra à la recherche de détails visuels signifiants et parfois énigmatiques. C'est l'une des rares fois où je trouve le filmage DV "caméra au poing" pas agaçant, car vraiment issu d'une curiosité documentaire.