lundi 1 octobre 2007

Les mains ont la parole

Suffit-il de savoir filmer le travail des mains pendant leurs tours de passe-passe pour être qualifié de "magicien du 7e art"?
Trois exemples pour matière à réflexion.
Pour faire l'intellectuel, on pourra dire que le premier exemple est un parangon de cinéma moderne, le deuxième de cinéma post-moderne et le troisième de post-cinéma, mais c'est vraiment de la cuistrerie !

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Pickpocket (Robert Bresson 1959)

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Blood simple (Joel et Ethan Coen 1984) - entre 5 min 18 et 8 min 30

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Daft Hands (réalisateur inconnu 2007)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me suis toujours demandé si Bresson avait vu la séquence du métro (du train ?) dans Pickup on South Street (1953) de Samuel Fuller, ou le jeu des mains et des regards est de toute beauté ?
Tlön

Joachim a dit…

Moi aussi, je me le suis demandé. C'est probable, sachant que le sieur Robert disait rarement du bien des films d'autres cinéastes, mais qu'il en voyait beaucoup et cachait sa curiosité. Il aimait ainsi beaucoup "Goldfinger" pour la précision maniaque de son découpage. Cela dit,en revoyant la séquence de "Pickpocket", je me rends compte que, par rapport à Fuller, Bresson joue beaucoup plus des glissements des corps, des mouvements des bustes, de mouvements réguliers et légers commes ceux de balanciers. Bref, il organise une vraie chorégraphie silencieuse alors, qu'il me semble que, chez Fuller, les corps sont plus statiques et qu'en revanche, les regards sont plus mobiles que chez Bresson. Mais c'est à vérifier. N'ayant pas le DVD de Fuller, je m'en vais de ce pas faire un tour sur Youtube.