jeudi 16 décembre 2010

On prend les paris ?

Petite rétrospective sur les distributions des prix des années passées.

Prix Louis-Delluc 2008 : La vie moderne (Raymond Depardon)
Prix Louis-Delluc 2008 du premier film : L'apprenti (Samuel Collardey)
soit un package "Jeunes et vieux acteurs du monde agricole".

Prix Louis-Delluc 2009 : Un prophète (Jacques Audiard)
Prix Louis-Delluc 2009 du premier film : Qu'un seul tienne et les autres suivront (Léa Fehner)
soit un package "Aventures en milieu carcéral".

Avant même la remise des prix 2010, demain vendredi, je prends donc les paris pour un package intergénérationnel "Plus près de toi mon Dieu" regroupant Des hommes et des dieux (Xavier Beauvois) et Un poison violent (Katell Quillévéré).

MISE A JOUR: Complètement ratééééééééééééééé ! Ca m'apprendra à me moquer !
(Et pour qui veut quand même thématiser, doublé Léa Seydoux).

9 commentaires:

Bruno a dit…

Bonjour Joachim,

Votre hypothèse parait très crédible. Je n'ai malheureusement pas pu voir "Un poison violent" ni à Cannes ni en salles. Il s’annonçait particulièrement attrayant.
"Des hommes et des dieux" étant un régal de tous les instants, ce prix serait amplement justifié.

Joachim a dit…

Personnellement, je préfère "Tournée", et côté premiers films "La vie au ranch" et "Memory Lane", mais les films de Beauvois et Quillévéré sont nettement plus fédérateurs. Bon on verra le résultat dans quelques heures...

Dr Orlof a dit…

Haha! Je pense que les jurés ont du te lire avant :)Je suis ravi que Beauvois se soit fait chiper la principale récompense (l'unanimisme autour de ce film rasoir m'agace un peu)
Je profite néanmoins du résultat pour sauter sur l'occasion et te demander ce qui t'a déplu chez Ruiz (que je n'ai malheureusement toujours pas vu : les aléas de la vie provinciale). Il me semble que tu es l'un des rares à ne pas partager l'enthousiasme général...

Joachim a dit…

Le Ruiz, c'est l'embarras de l'année pour moi. Rien de spécifiquement "contre" le film à part le plus embarrassant: l'impossibilité d'y rentrer, l'impression d'y rester constamment à la porte, et aussi d'avoir affaire à un récit finalement beaucoup plus mécanique que lyrique. Honnêtement, hormis l'indéniable habileté rhétorique du film, j'ai du mal à voir ce qu'il "abrite", quel est son "coeur secret" qui lui permet de tenir une si longue distance. Je ne remets évidemment pas en doute tous ceux qui ont sincèrement aimé le film mais j'ai aussi l'impression que c'est un film idéal pour projeter ses envies de grand récit, de cinéma monumental, de "film d'auteur luxueux" qui manque cruellement aujourd'hui. Mais bon, il est vrai que j'ai toujours dû un peu me forcer avec Ruiz. Le seul qui m'ait vraiment stimulé c'est "L'hypothèse du tableau volé", mais c'est aussi parce que c'est un film ouvertement théorique et partant plus "facile" à saisir. Même "Le temps retrouvé" et "les trois couronnes du matelot" qui procurent un indéniable plaisir de vision, me filent entre les yeux (si l'on peut dire, comme une anguille qui file entre les doigts)et me laissent peu de souvenirs. Pour dire simple, je peux admirer (la démarche, l'ambition, la maîtrise) mais au fond, je crois que je n'aime pas réellement. Mais bon, je ferai une nouvelle tentative au moment de la série télé.

Griffe a dit…

Doit-on parler d'"habileté rhétorique" ? Tout n'est-il pas balisé, étiré, dévitalisé dans ce long, très long métrage ? Si j'avais quatre heures et demie devant moi, j'expliquerais bien pourquoi ces "Mystères" auraient été bien plus ensorcelants s'ils n'avaient duré qu'1h10 ou 20... Mais ces quatres heures et demi, Ruiz me les a volés !

Joachim a dit…

Possible que dans mon cas, la longueur n'ait pas aidé à avoir plus d'appréhension (ou plutôt de préhension) sur le film. Quand je dis que le film est "rhétorique", c'est précisément (mais bon, Griffe, nous sommes plus que minoritaires sur ce film-là) parce que, pour moi, c'est un bel exemple, presque chimiquement pur, d'"art pour l'art". (Serait-il à Oliveira ce que la poésie du Parnasse est à Mallarmé ?)

Griffe a dit…

De minoritaire avec vous je vais me retrouver tout seul : c'est faire, je trouve, trop d'honneur à Oliveira.

Joachim a dit…

Ca m'apprendra à manier les parallèles plus ou moins heureux ! ;-)Et longue vie à Ruiz comme à MdO !

Griffe a dit…

Et longue vie à nous ! Mais je ne trouve pas ton parallèle malheureux, au contraire, ces "Mystères" me font tellement penser à Oliveira que j'en arrive à penser que Paulo Branco est le réalisateur à peine caché des films de l'un et du dernier film de l'autre...