La preuve, c'est que j'y parle essentiellement de cinéma, plutôt d'un film de seulement 20 minutes que j'ai dû voir sept, huit, dix fois et qui à chaque fois, me met par terre : L'amour existe (Maurice Pialat 1961), cartographie sensible et rageuse de la banlieue parisienne. Si vous ne l’avez pas vu, c’est là, toutes affaires cessantes. Pourquoi l'envie de reparler d'un tel film aujourd'hui ? Parce qu'à l'heure où les plus éminents architectes, urbanistes et penseurs sont invités à penser le Grand Paris, le film de Pialat rappelle que le développement de cette métropole capitale de plus de 10 millions d’habitants est une vieille histoire et que le manque de partage entre le centre et sa périphérie est tel que ce n’est pas tout de suite que le retard sera comblé. L’ingratitude des relations ! Grand thème de Pialat, ici brillamment abordé pour la première fois. Reste qu’avant d’ausculter ces nœuds relationnels au sein des couples et des familles, Pialat savait les mettre à jour entre les villes. Prophétique et atemporel, le film n’a rien perdu de sa force.
Autre détail troublant (que je ne suis pas le premier à remarquer), ce raccord mental entre les derniers plans du film et l’image la plus fameuse de Pialat, il y a une vingtaine d’années dans un certain palais des congrès du Sud de la France :
2 commentaires:
Bonjour, Joachim,
avez-vous déjà entendu parler du film "Visual Acoustics", qui arrive bientôt à l'écran, sur le travail de Julius Schulman? Cette bande annonce doit vous intéresser:
http://www.youtube.com/watch?v=WCZdv9d_V80
Cordialement,
BRUNO CARMELO
Ah non, je ne connaissais pas. Merci du lien, même si, je l'avoue, il me paraît très difficile de réussir un documentaire original sur la photo et l'architecture. Alors, la combinaison des deux ! Mais je me renseignerai plus sur le travail de ce Julius Schulman, dont j'ai dû voir les photos sans savoir qu'il en était l'auteur. Encore merci d'avoir pensé à moi, en tous cas.
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